Février marque un pivot discret dans le calendrier du voyage. Les jours rallongent, les tarifs restent sobres et les foules n’ont pas encore envahi les rivages. Entre Malte et les Canaries, deux visions du soleil d’hiver s’opposent et se complètent: l’une, méditerranéenne et patrimoniale; l’autre, atlantique et volcanique. Le choix n’est pas qu’une affaire de météo, mais d’envies, de rythme et de style de séjour.
Ce guide confronte deux destinations proches par l’accessibilité mais différentes par l’expérience. Climat, nature, culture, activités nautiques, budgets, itinéraires, hébergements et profils de voyageurs: chaque thème est disséqué pour aider à décider en connaissance de cause. Des exemples concrets et des conseils opérationnels jalonnent le parcours, afin que chacun puisse façonner son voyage en février selon ses priorités.
Un fil conducteur accompagne l’analyse: Camille et Adrien, l’un féru de patrimoine, l’autre aimant les grands espaces. Leurs dilemmes et arbitrages, très communs, permettent d’ancrer les conseils dans le réel. Au terme de cette lecture, le lecteur dispose d’un comparatif nuancé, utile et immédiatement actionnable.
Climat en février 2025: Malte vs Canaries, températures, vent, ensoleillement et mer
En février, le climat devient l’argument cardinal pour trancher entre Malte et les Canaries. La différence se mesure autant au thermomètre qu’à la constance des conditions, à l’ensoleillement et à la température de la mer. Les Canaries, baignées par un climat subtropical tempéré, affichent des valeurs remarquablement stables: l’après-midi oscille le plus souvent entre 18 et 24°C, avec des pics plus doux au sud de Tenerife et de Gran Canaria. L’amplitude jour/nuit reste modérée, et l’ensoleillement se montre généreux, même si des épisodes de vent (alizés) ou de calima peuvent troubler l’atmosphère quelques heures ou jours.
À Malte, l’hiver est méditerranéen: 14 à 17°C en journée, parfois davantage lors de poussées anticycloniques, mais un ressenti plus frais sous le vent marin. Les averses, brèves et espacées, alternent avec de longues trouées lumineuses: une lumière rasante, idéale pour la photographie urbaine, baigne les pierres dorées de La Valette. La mer, en revanche, marque une nette différence: autour de Malte, elle se situe souvent autour de 15–16°C en février, tandis qu’aux Canaries, elle se maintient généralement entre 18 et 20°C. Pour qui rêve de longues baignades, l’Atlantique subtropical l’emporte.
Camille penche vers Malte pour la douceur urbaine et les balades sans sueur; Adrien, adepte de plein air, retient la promesse d’une météo plus clémente et plus stable aux Canaries. L’arbitrage peut aussi se faire selon les microclimats. À Tenerife, par exemple, les versants nord, plus verts, reçoivent davantage d’humidité, alors que le sud reste nettement plus sec et ensoleillé. À Lanzarote et Fuerteventura, un ciel lumineux et des vents réguliers dominent; à Gran Canaria, les contrastes sont marqués entre côtes et reliefs intérieurs.
Le vent demeure un facteur clé. Les alizés modèlent les journées canariennes, agréables pour la marche et les activités dynamiques. À Malte, les coups de vent ne sont pas rares en hiver, surtout sur les falaises de Dingli et les côtes exposées; ils n’empêchent pas la visite mais invitent à adapter l’itinéraire (visites de musées et sites couverts) lors des jours plus agités. En contrepartie, la période reste propice à une découverte rare: les temples mégalithiques, vides de foules, s’apprécient dans une atmosphère presque intemporelle.
Pour éclairer le choix, une synthèse des paramètres utiles s’impose. Elle met en exergue les écarts les plus déterminants pour un séjour court en février, à savoir la stabilité du ciel et la température de la mer, mais aussi la variabilité des vents et la durée d’ensoleillement quotidien.
Critère clé (février) | Malte | Canaries (Tenerife/Gran Canaria/Lanzarote) |
---|---|---|
Températures diurnes moyennes | 14–17°C (pics à 18–19°C selon conditions) | 18–24°C (plus doux au sud des îles) |
Température de la mer | 15–16°C (bains courts, combi utile) | 18–20°C (bains plus confortables) |
Ensoleillement | Bon, avec alternance d’averses rapides | Très bon, perturbé par alizés/calima ponctuels |
Vent | Épisodes venteux sur côtes et falaises | Alizés fréquents, appréciés des sportifs |
Ressenti général | Douceur urbaine et lumière chaude | Printemps permanent pour activités outdoor |
En pratique, la décision climatique se résume ainsi: pour un séjour au soleil avec vraie sensation de printemps et activités marines, les Canaries gagnent; pour des flâneries culturelles dans une douce lumière, Malte s’impose. L’équilibre parfait? Combiner un bain de culture à Malte avec quelques jours d’Atlantique canarien, si le calendrier le permet.
- Objectif baignade: avantage Canaries.
- Photographie urbaine: avantage Malte.
- Randonnée sans chaleur: match nul, avec microclimats à considérer.
- Stabilité météo: léger avantage Canaries.
Verdict climatique: pour un “hiver qui n’existe pas”, l’archipel canarien tient la promesse; pour une “hivernale lumineuse”, Malte délivre un charme singulier.

Nature et randonnées hivernales: Teide, Anaga, Maspalomas ou Gozo, Dingli
Le mois de février invite à explorer sans excès de chaleur. Aux Canaries, Tenerife et son volcan Teide offrent un terrain de jeu d’exception. À 3 715 m, le sommet enneigé au cœur de l’hiver se contemple depuis les plateaux rougeoyants, sillonnés par des sentiers aux allures lunaires. Les randonneurs trouvent des itinéraires calibrés pour chaque niveau: boucles courtes autour des Roques de García, itinéraires plus ambitieux vers l’Alto de Guajara, et ascension du Teide par permis, à pied ou avec téléphérique selon les conditions. Les contrastes saisissent: sable noir, coulées de lave figée, sky islands au-dessus d’une mer de nuages.
À l’extrême nord de l’île, le parc rural d’Anaga change radicalement de décor. Là, les laurisylves enveloppent le marcheur d’une humidité bienfaisante; les crêtes ouvrent des vues vertigineuses sur des criques restées sauvages. Les villages suspendus et les chemins ancestraux rappellent un archipel paysan où la lenteur a gardé droit de cité. Plus à l’est de l’archipel, les dunes de Maspalomas à Gran Canaria composent un paysage désertique mouvant, idéal pour une marche contemplative au lever du soleil, lorsque le sable est encore frais et que les ondulations se dessinent nettes.
Face à ce théâtre naturel, Malte propose une nature plus compacte, mais par endroits spectaculaire. Les falaises de Dingli donnent sur une mer d’un bleu profond, avec des sentiers qui serpentent au-dessus de l’écume. L’île soeur, Gozo, charme les marcheurs par ses côtes sculptées, ses tours de guet, ses vallons fertiles, et un réseau de chemins côtiers qui joignent criques et chapelles. Le plateau rural entre Xaghra et Victoria mêle murets de pierre sèche, terrasses cultivées et vues ouvertes sur la Méditerranée hivernale. À Comino, la balade le long des falaises vers la tour Sainte-Marie révèle des panoramas limpides; le Blue Lagoon, bien que frais, se laisse admirer dans un silence inhabituel.
Pour Adrien, qui rêve de panoramas volcaniques, la Canarie s’impose; pour Camille, qui aime ponctuer sa marche par un site archéologique ou une église baroque, Malte garde l’avantage. Le compromis passe par des itinéraires “mixtes”: randonnées douces le matin, visites patrimoniales l’après-midi. En février, la lumière s’y prête, et les distances réduites facilitent ces combinaisons.
- Tenerife – Parc national du Teide: 2 à 6 h de marche, panoramas volcaniques, altitude et météo à vérifier.
- Gran Canaria – Maspalomas et Roque Nublo: dunes, pinèdes, monolithes basalteux, vues circulaires.
- Malte – Dingli et Blue Grotto: corniches calcaires, grottes marines, villages de pierre.
- Gozo – Côte nord-ouest: criques secrètes, torrents saisonniers, tours côtières.
Les amoureux du vivant penseront aussi à la mer. En février, le canal entre Tenerife et La Gomera héberge baleines pilotes et dauphins; une sortie d’observation encadrée enrichit une semaine axée nature. À Malte, la migration aviaire et la flore endémique trouvent aussi des défenseurs, avec des balades naturalistes sur les promontoires.
Pour visualiser la diversité des terrains et préparer des itinéraires adaptés, un aperçu vidéo du parc national du Teide s’avère précieux.
La clé d’une randonnée hivernale réussie? Adapter l’horaire au vent et au soleil, superposer les couches, prévoir un coupe-vent et, aux Canaries, vérifier l’ouverture du téléphérique du Teide. Ainsi équipé, février devient un mois d’exploration privilégié, loin des foules et des températures extrêmes.

Février est un mois de culture en Europe du Sud. À Malte, la lumière hivernale caresse les bastions de La Valette et révèle la précision de l’architecture baroque. La co-cathédrale Saint-Jean concentre les passions: marbres polychromes, dorures, et un Caravage saisissant. Le soir, les ruelles s’apaisent, la pierre dorée exhale la chaleur accumulée, et l’on passe d’une exposition à une trattoria où se réconcilier avec la cuisine insulaire.
Mais c’est surtout l’ère préhistorique qui singularise l’archipel. Les temples mégalithiques de Ħaġar Qim et Mnajdra, admirablement préservés, plongent le visiteur dans une chronologie vertigineuse, antérieure aux pyramides. En février, l’affluence réduite permet une visite lente, le temps de comprendre l’alignement des pierres, les orientations solaires et la logique des bâtisseurs. À Gozo, le site de Ġgantija complète ce triptyque archéologique d’exception.
En face, la culture canarienne bat au rythme du carnaval. Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria orchestrent en février des défilés de réputation mondiale. Les chars bariolés, les costumes flamboyants et la musique latine électrisent les rues. Le programme, riche et populaire, alterne mises en scène spectaculaires et manifestations plus locales: un bain de joie qui contraste avec la sobriété muséale maltaise. Cette effervescence n’empêche pas la visite des musées: à La Laguna, université et patrimoine classé à l’UNESCO conversent avec l’histoire; les centres d’interprétation volcaniques de Lanzarote et le réseau muséal d’Arrecife offrent un dialogue instructif entre nature et culture.
Camille, sensible aux strates de l’histoire, se projette naturellement dans les cités fortifiées maltaises: Mdina, la “ville silencieuse”, concentre l’émotion de la pierre, tandis que Vittoriosa raconte l’ordre hospitalier. Adrien, plus festif, se laisse tenter par un bal de carnaval et une soirée de musique live à Las Palmas. Les deux univers ne s’excluent pas: la semaine peut se partager, selon l’envie, entre une immersion patrimoniale et une nuit de fête.
- Immanquables à Malte: Saint-Jean, Ħaġar Qim/Mnajdra, Hypogée (réservation), Mdina, Trois Cités.
- Temps forts aux Canaries: carnaval de Santa Cruz, vieux quartiers de La Laguna, musées d’histoire et de volcanologie, villages traditionnels.
- Gastronomie: pastizzi à Malte, papas arrugadas et mojo aux Canaries; vins locaux à découvrir sur les deux destinations.
Un aperçu en images du carnaval peut aider à mesurer l’ampleur du phénomène et à planifier la soirée la plus adaptée (famille, défilé, concert).
Pour suivre l’actualité des défilés et repérer les meilleurs spots photo, un regard sur les flux sociaux le jour J est utile.
Au bout du compte, février propose deux écritures culturelles du voyage: à Malte, la densité patrimoniale servie par une fréquentation apaisée; aux Canaries, la fête populaire au cœur d’un hiver ensoleillé. L’hésitation n’est qu’apparente: il suffit d’accorder son programme à son appétence du moment.

Plages, baignade et activités nautiques: où se baigner en février et que faire
La tentation de la baignade motive souvent un départ en février. Les Canaries, avec une mer à 18–20°C, rendent l’exercice plausible sans combinaison épaisse. Les plages du sud de Tenerife (Costa Adeje, Playa del Duque), de Gran Canaria (Maspalomas, Playa del Inglés) et de Fuerteventura (Costa Calma, Sotavento) servent d’écrin à des bains prolongés lors des journées les plus clémentes. À Lanzarote, les criques de Papagayo, abritées, favorisent une immersion plus confortable, surtout en milieu d’après-midi.
À Malte, la baignade devient plus tonique: 15–16°C. Les plus motivés optent pour de courts bains revigorants ou s’équipent d’une shorty. Ceux qui privilégient le cadre sur la température se régalent: le Blue Lagoon de Comino, presque vide, retrouve sa teinte opaline dans un silence que l’été ne connaît plus. Les piscines naturelles de St Peter’s Pool ou les criques de Gozo se prêtent davantage au soleil qu’au long trempé, mais l’expérience visuelle demeure forte.
Les activités nautiques s’ajustent au thermomètre et au vent. Fuerteventura reste la capitale kite, windsurf et surf; février, ventilé, comble les amateurs de glisse. À Tenerife, la sortie d’observation des cétacés entre Los Cristianos et Los Gigantes s’apparente à un rituel: baleines pilotes et dauphins ponctuent la navigation dans une lumière limpide. À Gran Canaria, kayak, stand-up paddle et plongée trouvent leurs quartiers dans des baies abritées. À Lanzarote, la plongée dévoile grottes, arches et faune atlantique, avec une visibilité souvent excellente.
Du côté maltais, la visibilité sous-marine peut être très bonne en hiver, avec moins de turistes et un trafic réduit. La plongée sur épaves reste un atout majeur de l’archipel: cargos et avions reposent à des profondeurs accessibles aux plongeurs qualifiés. Le snorkeling, en revanche, pâtit de la température de l’eau; une combinaison mince devient un allié indispensable.
- Canaries: baignade possible, faune pélagique, glisse sous alizés, criques abritées selon houle.
- Malte: criques sublimes, plongée sur épaves, baignade courte mais cadre spectaculaire.
- Sécurité: vérifier houle et vent, choisir plages surveillées, respecter les consignes locales.
- Équipement: lycra/coupe-vent, shorty ou 3 mm pour snorkeling, lunettes polarisantes.
Camille réserve une embarcation à fond de verre pour voir les fonds sans se refroidir; Adrien cale un cours de surf à Corralejo. Deux approches compatibles en février, qui prouvent que la mer garde mille visages, du contemplatif au sportif.
Conclusion marine: pour une mer accueillante et de la glisse variée, cap sur les Canaries; pour des décors marins photogéniques et la plongée sur épaves, Malte séduit malgré la fraîcheur.

Accès depuis la France, vols et budgets: choisir entre Malte et Canaries en février
L’accessibilité pèse dans la balance. Au départ de Paris, un vol direct vers Malte dure environ 2 h 45 à 3 h. Vers Tenerife Sud ou Gran Canaria, il faut compter 4 h à 4 h 30. Depuis les grandes villes régionales, des vols directs saisonniers ou avec escale existent: l’horaire du samedi matin reste le plus couru pour optimiser une semaine. Les compagnies régulières et loisirs se partagent le ciel: Air France couvre certains axes selon période, Transavia alimente de nombreuses lignes vers les Canaries et Malte, quand des voyagistes programment des vols affrétés sur les semaines de congés.
Côté offres, les formules “vol + hôtel” ou “vol + appartement” sont bien représentées en février. Les grands opérateurs de voyage comme TUI, Look Voyages, Promovacances ou Héliades proposent des combinés à budget maîtrisé, souvent avec transferts inclus. Les amateurs de clubs retrouvent des prestations tout compris dans l’esprit Club Med sous latitude canarienne, tandis que l’hébergement en résidence type Pierre & Vacances s’adresse aux familles voulant cuisiner et disposer d’espace. Les voyageurs souhaitant un itinéraire sur mesure peuvent s’appuyer sur des spécialistes comme Voyageurs du Monde, qui conçevront un parcours personnalisé, intégrant randonnées, sorties en mer et adresses de caractère. Ceux qui aiment l’ambiance “club à la française” retrouveront des repères et animations proches de ce que proposent des acteurs tels que Belambra Clubs, utiles à titre de comparaison d’esprit de séjour.

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🔥 J’en profite maintenantCôté budget, février demeure avantageux: tarifs aériens raisonnables hors vacances scolaires, hébergement plus accessible que d’avril à octobre. Les Canaries, bénéficiant d’un large parc hôtelier, permettent d’ajuster le coût au plus près de la préférence (appartement, hôtel, casa rural). Malte offre de beaux boutique-hôtels en centre historique et des adresses plus contemporaines sur la baie de Saint Julian’s.
Aspect | Malte (février) | Canaries (février) |
---|---|---|
Durée de vol depuis Paris | ≈ 3 h (direct) | ≈ 4 h–4 h 30 (direct) |
Budget aérien moyen | Modéré hors vacances | Modéré, forte capacité de sièges |
Hébergement | Boutique-hôtels, appartements urbains | Large spectre: hôtels, clubs, casas, résidences |
Formules packagées | Vol + hôtel, city-break | Vol + hôtel/club, multi-activités |
Transports locaux | Bus efficaces; voiture utile pour Gozo | Voiture recommandée; bus bons sur axes principaux |
- Optimiser le budget: départ milieu de semaine, flexibilité aéroport, comparer vols réguliers et affrétés.
- Formules adaptées: club tout compris pour familles; sur mesure pour amateurs de randonnées et culture.
- Transferts: pré-réserver si arrivée tardive; vérifier horaires de ferry pour Gozo ou inter-îles canariennes.
Pour Camille et Adrien, le coût total à prestation équivalente s’équilibre; la variable déterminante devient le type d’expérience recherchée. Le gain d’une heure et demie de vol pour Malte séduit les courts séjours, la diversité hôtelière canarienne avantage les séjours d’une semaine ou plus.

Itinéraires de 4 à 7 jours en février: exemples concrets pour Malte et les Canaries
Composer un itinéraire de février demande d’alterner balades extérieures et temps abrités, tout en capitalisant sur les plus belles lumières. Voici des canevas souples, faciles à adapter selon les envies et la météo du jour.
Malte en 4 à 5 jours: culture, criques et Gozo
Jour 1: La Valette à pas lents. Co-cathédrale Saint-Jean, auberges des Chevaliers, Upper Barrakka. Fin d’après-midi à Manoel Island pour le panorama doré sur les bastions. Soirée dans un bar à vin discret du centre historique.
Jour 2: Mdina et Rabat. Catacombes, ruelles silencieuses et points de vue. Après-midi à Dingli: marche en corniche, Blue Grotto si la houle le permet. Dîner à Naxxar ou dans les Trois Cités.
Jour 3: Gozo express. Citadelle de Victoria, criques du nord-ouest, salines de Marsalforn, coucher de soleil sur les falaises. Nuit sur place ou retour tardif.
Jour 4: Comino et tour Sainte-Marie si la mer est maniable; sinon musées et temples mégalithiques (Ħaġar Qim/Mnajdra). Dernière flânerie à La Valette.
- Astuce: intervertir jours 3 et 4 selon vent et mer; réserver Hypogée si passion archéo.
- Rythme: privilégier matinées actives, après-midis patrimoniales.
Tenerife en 6 à 7 jours: volcans, forêts de brume, côtes sauvages
Jour 1–2: Sud en douceur, criques abritées et sortie cétacés. Jour 3: parc national du Teide, sentiers et points de vue, dîner étoilé ou guachinche convivial. Jour 4: Anaga, laurisylve et villages suspendus. Jour 5: Ouest sauvage, falaises de Los Gigantes et Masca. Jour 6: nord côtier, piscines naturelles et jardin botanique à Puerto de la Cruz. Jour 7: journée libre et spa.
- Astuce: vérifier l’ouverture du téléphérique du Teide la veille; réserver la sortie cétacés sur un petit bateau certifié.
- Variante famille: aquarium, parcs animaliers et plages surveillées.
Lanzarote en 5 jours: esthétique volcanique et vents doux
Jour 1: Timanfaya et route des volcans. Jour 2: Jameos del Agua, Cueva de los Verdes, vignobles de La Geria. Jour 3: plages de Papagayo et snorkeling abrité. Jour 4: nord de l’île, miradors, cactus et villages blancs. Jour 5: excursion à La Graciosa si la mer le permet.
- Astuce: réserver Timanfaya tôt; profiter des fins d’après-midi pour les photos des villages.
Gran Canaria en 6 jours: dunes, pins et villages
Jour 1: dunes de Maspalomas. Jour 2: Roque Nublo et miradors. Jour 3: villes historiques (Vegueta, Triana). Jour 4: villages (Teror, Tejeda). Jour 5: côte nord-ouest sauvage. Jour 6: journée en mer ou canyoning.
- Astuce: coucher de soleil sur dunes ou Roque Nublo selon la houle et le vent.
Camille, fervente d’art et d’histoire, suit la trame maltaise en 4 jours; Adrien, aimant les reliefs, opte pour Tenerife 7 jours. Leur compromis pour un futur voyage à deux: un combiné Lanzarote + Fuerteventura au printemps, en écho à cette première échappée de février.

Hébergements et ambiances: du boutique-hôtel de La Valette à la casa rural canarienne
Le choix de l’hébergement conditionne l’atmosphère du séjour. À Malte, les boutique-hôtels de La Valette ou Mdina cultivent une esthétique de pierre blonde, plafonds voûtés, patios et petites terrasses. Le matin s’ouvre sur l’odeur du café, un balcon sur les bastions, et la journée démarre à pied. Sur la baie de Saint Julian’s, l’offre devient plus contemporaine, tournée vers la vue mer, les piscines et les restaurants variés. Sur Gozo, les farmhouses mêlent charme rustique et confort moderne: pierres apparentes, cours intérieures, parfois piscine chauffée.
Aux Canaries, la palette est immense. Au sud de Tenerife et Gran Canaria, l’offre hôtelière couvre tout le spectre: du resort cinq étoiles aux adresses familiales, en passant par des clubs à l’esprit convivial dans la lignée des formules connues. Les appartements en résidence, proches de l’esprit Pierre & Vacances, séduisent les familles autonomes qui souhaitent cuisiner. Les amoureux d’authenticité lorgnent vers les casas rurales de La Palma ou La Gomera: jardins d’agrumes, terrasses sur ravins, silence nocturne. À Lanzarote, certains hébergements dialoguent avec l’esthétique volcanique, minimalisme blanc et basalte.
Le mode “tout compris” plaira aux tribus souhaitant simplicité, activités et clubs enfants, proches de l’expérience qu’incarne Club Med dans d’autres latitudes. Les voyageurs à la recherche d’un accompagnement fin et de rencontres peuvent préférer une approche “à la carte”, à la manière d’un concepteur de voyage tel que Voyageurs du Monde: auberges locales, guides naturalistes, expériences maritimes sur mesure. Ceux qui aiment comparer l’ambiance animée “club à la française” s’inspireront des programmations d’acteurs comme Belambra Clubs, ne serait-ce que pour jauger l’animation qu’ils souhaitent au quotidien.
- Ville vs côte: Malte urbaine pour soirées et musées; Canaries littorales pour bains et balades.
- Autonomie: appartement/résidence pour familles; hôtel pour services et spa.
- Ambiance: calme rural (La Palma, La Gomera) ou animation (sud de Tenerife/Gran Canaria).
- Budget: mixer 2–3 nuits de charme et 3–4 nuits fonctionnelles pour lisser le coût.
Camille choisit une maison de caractère sur Gozo pour deux nuits, puis un hôtel en front de mer à Sliema pour profiter des promenades en bord de baie. Adrien, lui, alterne resort balnéaire et casa rurale en altitude pour se lever tôt face aux pins. Deux styles, un même mois de février, et une cohérence: sélectionner un cadre qui épouse le temps fort du jour (mer, montagne, musée).
Les voyagistes comme TUI, Look Voyages ou Promovacances facilitent l’accès à ces gammes en pack, tandis que les compagnies comme Air France ou Transavia donnent la flexibilité de bâtir soi-même son puzzle d’hébergements. Ceux qui apprécient un accompagnement dédié s’en remettent à un spécialiste sur mesure afin d’orchestrer la variété des lieux avec cohérence et fluidité.

Gastronomie et arts de vivre: l’hiver ensoleillé dans l’assiette et le verre
Le soleil d’hiver a un goût distinct dans chaque destination. À Malte, la cuisine insulaire raconte les influences italiques et arabes: pastizzi croustillants, ragoûts de lapin, poissons de la criée, câpres et tomates confites. La saison hivernale met en avant les soupes épaisses, l’huile d’olive récente, et quelques douceurs crémées à l’orange. Les vins maltais, longtemps confidentiels, gagnent en précision; les micro-domaines ouvrent leurs portes pour des dégustations intimistes, surtout en basse saison.
Aux Canaries, l’assiette se décline en produits francs: papas arrugadas au sel avec mojo verde/rojo, fromages de chèvre affinés, poissons grillés selon la pêche, gofio en touches traditionnelles. Les marchés couverts de Santa Cruz ou Las Palmas, pleins de lumière, donnent le ton: fruits tropicaux, avocats, mangues et bananes, en contrepoint d’une atmosphère hivernale qui n’en a que le nom. À Lanzarote, la vigne sur lave, protégée par murets, produit des blancs volcaniques nerveux; à Tenerife, des rouges souples accompagnent les cochons de lait ou une cuisine plus contemporaine.
Février se prête aux expériences gourmandes à prix doux: tables plébiscitées mais moins saturées, menus dégustation accessibles, et découvertes de comptoir. Les city-breakers privilégient Malte pour multiplier les restaurants à portée de marche; les épicuriens balnéaires profitent des terrasses canariennes face à la mer. Les clubs et formules tout compris rassurent les familles par la régularité et la diversité de l’offre, pendant que les voyages sur mesure composent des parenthèses viticoles ou des pique-niques au sommet, selon la journée.
- Malte: trattorias de quartier, caves locales, marchés de La Valette.
- Canaries: guachinches de Tenerife, marchés de producteurs, bodegas sur sol volcanique.
- Conseil: réserver tables renommées le week-end; viser le déjeuner en terrasse pour profiter de la chaleur.
Camille rêve d’un dîner dans une maison noble de Mdina; Adrien veut un déjeuner tardif au bord de l’eau après une randonnée au Teide. Deux attentes, un même principe: en février, l’hédonisme s’exprime sans bousculade, au rythme d’un soleil bas qui magnifie les heures du repas.

Transports locaux, inter-îles et logistique: se déplacer avec aisance en plein hiver
La fluidité des déplacements joue un rôle majeur dans la réussite du voyage. À Malte, le réseau de bus couvre vastement l’archipel; il relie La Valette aux principaux sites, et des lignes spécifiques desservent Gozo via le ferry de Ċirkewwa. Pour plus d’autonomie, la location de voiture se justifie surtout pour explorer Gozo en une journée ou pour atteindre sereinement les zones rurales, Dingli ou les criques éloignées. En février, la circulation reste plus fluide qu’en plein été.
Aux Canaries, la location de voiture demeure la solution la plus souple, en particulier à Tenerife, Lanzarote et Fuerteventura, où les panoramas se cueillent au fil des belvédères. Les bus, efficaces sur les axes principaux, serviront de relais pour les itinéraires simples (sud de Tenerife ou de Gran Canaria). Les routes sont en bon état, mais l’altitude et les lacets en montagne requièrent attention, surtout au petit matin ou après la pluie.
Pour les voyages combinant plusieurs îles, le ferry garde la préférence en termes de praticité et de paysage: Lanzarote–Fuerteventura en une grosse demi-heure, Tenerife–La Gomera en environ une heure, Tenerife–La Palma en deux heures environ. Les horaires d’hiver sont stables; il suffit de vérifier la houle sur 48 h et d’anticiper les correspondances. Le transport inter-îles par avion existe également et peut s’avérer utile pour des liaisons plus longues ou contraintes de temps.
- Malte: bus économiques, ferry Gozo fréquent, voiture utile pour liberté.
- Canaries: voiture recommandée, ferries fiables, bus pour axes touristiques.
- Conseils: vérifier stationnement en ville; noter altitudes et météo; réserver ferry à l’avance les week-ends.
Pour Camille, l’idée de rayonner en bus depuis La Valette convient parfaitement; pour Adrien, la voiture à Tenerife est non négociable pour rejoindre, tôt, les départs de randonnée. Côté billets d’avion, la combinaison d’une compagnie régulière telle qu’Air France à l’aller et d’une compagnie loisirs comme Transavia au retour peut grappiller de jolies économies tout en optimisant les horaires. Les circuits packagés par TUI, Look Voyages ou Promovacances intègrent souvent transferts et assistance, un plus pour un premier voyage d’hiver sous le soleil.
Résultat logistique: février offre fluidité et simplicité, pour peu que l’on respecte un principe de base: garder un plan B selon le vent et la houle, surtout pour les activités nautiques et certaines liaisons maritimes.

Quel profil pour quelle destination en février: familles, randonneurs, épicuriens, fêtards
Le tandem Malte–Canaries ne se départage pas seulement par le climat. Le profil du voyageur, ses centres d’intérêt et son tempo personnel dictent un choix logique et satisfaisant.
Familles et tribus
Les familles privilégient souvent une météo clémente et une offre d’activités variées. Les Canaries gagnent ici un point, avec leurs plages surveillées, parcs animaliers, aquariums et bases nautiques. Le sud de Tenerife et de Gran Canaria propose des infrastructures familiales, clubs enfants et piscines chauffées qui rassurent. Les formules tout compris de style club, proches de l’esprit Club Med, permettent de déléguer la logistique et d’optimiser le budget. Malte n’est pas en reste pour un court séjour éducatif: musées, forteresses, temples et balades faciles offrent un contenu riche, à condition d’assumer une mer plus fraîche.
Randonneurs et amoureux de la nature
Les marcheurs trouvent aux Canaries un immense terrain d’aventure: volcans, forêts subtropicales, dunes et falaises. La diversité sur un même séjour est impressionnante, avec des options d’une à sept heures de marche sans canicule. Malte séduit par ses corniches, Gozo par ses circuits côtiers et l’ambiance rurale; la pratique est plus contemplative, moins “montagneuse”. Ceux qui veulent une immersion verte et silencieuse lorgneront aussi vers La Gomera et La Palma, combinaisons possibles depuis Tenerife.
Épicuriens et amateurs de culture
La concentration patrimoniale maltaise s’apparente à un musée à ciel ouvert: idéale pour un city-break allongé ou un long week-end. Les tables gastronomiques et les adresses à vin permettent une montée en gamme sans foule. Aux Canaries, la gastronomie gagne en relief chaque année, les vins volcaniques intriguent, et le carnaval de février offre un bain culturel unique. Les deux destinations proposent donc des arts de vivre complémentaires: intime et pierre dorée à Malte; solaire, festive et végétale aux Canaries.
Fêtards et amateurs d’événements
Février aux Canaries rime avec carnaval: parades, concerts et ambiance guinguette sous les étoiles. Malte célèbre aussi le carnaval à La Valette, avec défilés et chars colorés dans une atmosphère plus compacte et familiale. La différence tient à l’échelle et à la durée: les Canaries multiplient les scènes; Malte concentre l’événement au cœur de la capitale.
- Familles: Canaries pour l’eau plus chaude; Malte pour contenu culturel condensé.
- Randonneurs: Canaries pour variété et dénivelé; Malte/Gozo pour douceur côtière.
- Épicuriens: Malte pour patrimoine; Canaries pour vins volcaniques et terrasses au soleil.
- Fêtards: Canaries en tête via Santa Cruz et Las Palmas.
Camille a trouvé dans Malte un écrin pour l’œil et l’esprit; Adrien a vécu aux Canaries un printemps perpétuel. Leur enseignement commun: février, bien choisi, conjugue douceur, lumière et liberté, loin des foules.

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