Traverser cette île de beauté sur des rails qui serpentent entre mer et montagne représente une aventure dont peu de voyageurs soupçonnent l’existence. Parcourir la Corse en train offre bien davantage qu’un simple déplacement, c’est s’immerger dans des panoramas d’une beauté brute, varier les plaisirs entre plages de sable fin et sommets escarpés, le tout dans une ambiance authentique et décontractée.
Oubliez les embouteillages estivaux sur les routes étroites de l’île : le chemin de fer corse propose une alternative élégante. Entre Ajaccio et Bastia via Corte, ou encore le trajet mythique jusqu’à Calvi en longeant la Balagne, chaque ligne révèle une facette différente de l’île. La ligne centrale traverse des forêts de pins laricio tandis que la micheline surnommée “train des plages” frôle les rivages turquoise.
Ce mode de transport durable permet de s’affranchir de la location de voiture tout en profitant pleinement des paysages défilant sous vos yeux. Le rythme tranquille du voyage ferroviaire encourage les échanges avec les habitants, tandis que les arrêts fréquents invitent à l’exploration spontanée.
Le réseau ferroviaire corse et ses lignes principales

Contrairement aux idées reçues, la Corse dispose d’un réseau ferroviaire pittoresque qui dessert les principaux sites d’intérêt. Deux lignes majeures structurent ce réseau : la ligne centrale reliant Bastia à Ajaccio via Corte, et celle de la Balagne menant de Ponte-Leccia jusqu’à Calvi.
La ligne centrale entre Bastia et Ajaccio
Cette artère principale offre des vues spectaculaires sur les massifs montagneux. Après avoir quitté Bastia et ses environs côtiers, le convoi grimpe progressivement vers Corte, capitale historique nichée au cœur de l’île. Les passages à Bocognano et Vizzavona constituent des haltes idéales pour les randonneurs désireux de fouler le légendaire GR20. Les tunnels successifs et les ponts vertigineux ajoutent une dose d’aventure à ce périple ferroviaire.
La ligne de la Balagne vers Calvi
Depuis Ponte-Leccia, bifurquez vers l’ouest pour rejoindre le littoral méditerranéen. Cette portion révèle graduellement la mer scintillante, avec un final en apothéose : le train longe littéralement les plages entre L’Île-Rousse et Calvi. Les wagons frôlent parfois le sable doré, offrant un spectacle saisissant aux passagers.
Le mythique train des plages
Surnommé affectueusement la “micheline”, ce petit train dessert toutes les criques entre Calvi et L’Île-Rousse. Ghjorghju, Santa Restituta, L’Algaghjola : autant d’arrêts qui permettent de sauter dans l’eau cristalline avant de reprendre le convoi suivant. Cette expérience unique transforme le transport en véritable attraction touristique.
“Emprunter le train des plages constitue probablement l’une des expériences ferroviaires les plus enchanteresses d’Europe, où chaque virage dévoile une nouvelle crique paradisiaque.”
Itinéraire d’Ajaccio à Calvi : récit d’un voyage en solo

Neuf jours durant lesquels rails, sentiers et rivages se sont entrelacés pour composer une symphonie de découvertes. Ce périple solo entre la cité impériale et la citadelle de Calvi m’a permis d’appréhender l’âme profonde de l’île, loin des circuits touristiques traditionnels.
Ajaccio, point de départ ensoleillé
Atterrir à Ajaccio et rejoindre immédiatement le cœur historique grâce à la navette aéroport constitue un début parfait. La capitale corse déploie ses charmes méditerranéens : façades colorées, terrasses animées, et cette plage Saint-François accessible en quelques minutes depuis les ruelles. L’empreinte napoléonienne imprègne chaque recoin, des musées aux plaques commémoratives.
Flâner le long de la rue Fesch procure un plaisir authentique, entre boutiques raffinées et échoppes de producteurs locaux. Le rooftop de l’hôtel Fesch offre un point de vue exceptionnel pour savourer des tapas généreuses tout en contemplant le golfe. Côté gastronomie, l’omelette au brocciu mentholée du Pinocchio reste gravée dans ma mémoire gustative.
Bocognano, premier contact avec la montagne
Après seulement une heure de trajet depuis Ajaccio, l’atmosphère change radicalement. Bocognano (prononcez Bocognane) dévoile son visage montagnard authentique, avec ses maisons de pierre et son imposant lavoir ancien. Les habitants partagent volontiers leurs anecdotes autour d’un café sur la petite place centrale.
La randonnée “Niddu a U Cordbu” serpente à travers le maquis odorant avant d’atteindre les vasques naturelles de la Gravona. Ces piscines d’eau glaciale constituent une récompense divine après l’effort sous le soleil corse. Prévoir sandwich et maillot de bain s’impose absolument. Les beignets de blette achetés à la boulangerie du village accompagnent parfaitement ce pique-nique bucolique.
Vizzavona et l’ambiance GR20
Dix minutes de train suffisent pour rejoindre cette étape mythique du célèbre sentier de grande randonnée. Vizzavona respire la nature sauvage : aucun commerce, uniquement des hébergements pour marcheurs et un petit café face à la gare. L’hôtel U Castellu, accessible par un sentier forestier secret, procure un confort quatre étoiles inattendu au milieu des pins.
Les chambres côté forêt offrent un calme absolu, troublé seulement par le chant des oiseaux. Attention toutefois à bien fermer les fenêtres au crépuscule ! La cascade des Anglais représente l’objectif principal de la journée : quatre heures de marche entre rochers et sous-bois, ponctuées de baignades dans les vasques cristallines. Le fort de Vizzavona complète agréablement le circuit, bien qu’il nécessite une boussole ou un GPS pour ne pas s’égarer.
Corte, cœur historique et culturel

Cette cité universitaire dégage une énergie particulière, mélange de jeunesse estudiantine et de patrimoine séculaire. Dominée par sa majestueuse citadelle abritant le musée de la Corse, Corte constitue une halte incontournable pour quiconque souhaite comprendre l’identité insulaire.
Explorer les gorges du Tavignano
Le sentier démarre au pied du musée et s’enfonce progressivement dans une vallée luxuriante. Douze kilomètres aller-retour permettent d’atteindre des points de baignade mémorables, où l’eau pure de la rivière creuse des bassins naturels entre les rochers polis. Compter quatre heures trente avec les pauses rafraîchissantes et le pique-nique sur les berges ombragées.
Pour les moins marcheurs, le spot “Baignade Tavignanu” accessible rapidement offre déjà un cadre enchanteur. Les randonneurs aguerris privilégieront les lacs de Melu et Capitellu, nécessitant toutefois un véhicule pour rejoindre le pont de Tragone, point de départ situé à vingt-cinq minutes de route.
Déambuler dans la vieille ville
Trois heures ne sont pas superflues pour arpenter les ruelles pavées grimpant vers la citadelle. Boutiques d’artisanat, terrasses accueillantes et perspectives photographiques se succèdent au gré des montées. La rue principale concentre commerces de qualité et adresses gourmandes. La boulangerie Casanova prépare d’excellents sandwiches et salades pour les randonnées du lendemain.
La Balagne et ses plages de rêve
Changement radical d’ambiance en quittant l’intérieur montagneux pour rejoindre le littoral balnéaire. Le train franchit Ponte-Leccia avant d’amorcer sa descente vers la Méditerranée. Progressivement, les sommets cèdent la place aux rivages scintillants et aux villages blancs accrochés aux collines.
L’Île-Rousse et son charme balnéaire
Descendre du train directement sur le sable constitue une expérience surréaliste. Cette station balnéaire élégante propose une longue plage de sable fin bordée de cafés animés. Contrairement aux apparences, L’Île-Rousse ne se résume pas à ses atouts maritimes : deux rues commerçantes concentrent boutiques de produits corses et adresses gastronomiques raffinées.
L’eau translucide et chaude transforme la baignade en pur moment de bonheur. L’hôtel La Pietra, situé au bout de la jetée près du phare génois, offre un havre de paix avec vue panoramique sur le golfe. Les chambres spacieuses et la proximité du port de plaisance séduiront les voyageurs recherchant calme et authenticité.
Randonnée côtière de Ghjorghju à Santa Restituta
Cette balade facile relie deux gares en longeant le littoral déchiqueté. Cinq kilomètres ponctuées de criques secrètes, de hameaux paisibles et d’une tour génoise dominant les flots. La plage de Ghjorghju puis celle de l’Arinella invitent à des pauses baignade régulières. Prévoir trois heures au total permet de profiter pleinement sans courir.
Le train des plages facilite cette escapade : départ de L’Île-Rousse à 14h55, arrivée à Ghjorghju à 15h21, puis retour depuis Santa Restituta à 18h45. Ce rythme tranquille incarne parfaitement l’art de vivre méditerranéen.
L’Algaghjola, escale pittoresque
Ce hameau discret mérite un arrêt gourmand. Sa boulangerie propose sandwiches généreux à déguster face à la forteresse imposante. Quelques criques bordées d’arbres fleuris complètent ce tableau idyllique. Durée recommandée : deux à trois heures suffisent pour s’imprégner de cette atmosphère paisible avant de poursuivre vers Calvi.
Calvi, apothéose du voyage en train

La citadelle génoise surgit majestueusement au détour d’un virage ferroviaire, dominant un chapelet de plages dorées. Calvi représente le clou du spectacle, alliant patrimoine historique et cadre balnéaire d’exception. Son port animé, ses remparts imposants et ses criques confidentielles composent un tableau parfait.
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🔥 J’en profite maintenantL’hôtel Saint-Erasme, écrin face à la Revellata
Situé au pied des fortifications, cet établissement offre des chambres avec panorama maritime exceptionnel. Devant l’entrée, le sentier des douaniers s’étire vers la pointe de la Revellata et son phare emblématique. Trois plages intimes bordent directement la propriété, permettant baignades matinales avant le petit déjeuner et plongeons vespéraux après les randonnées.
Marche jusqu’à la pointe de la Revellata
Cette boucle de neuf kilomètres longe le littoral rocheux avant d’atteindre le phare blanc se découpant sur l’azur. Trois heures trente de marche facile mais ensoleillée nécessitent casquette et deux litres d’eau minimum. En chemin, criques désertes invitent à des pauses baignade dans une solitude bienheureuse. Le retour par le même sentier permet d’apprécier différemment les panoramas.
Explorer la citadelle et le port
Les ruelles tortueuses grimpant vers les remparts méritent plusieurs heures d’exploration. Boutiques d’artisanat, galeries d’art et terrasses panoramiques se succèdent dans un dédale enchanteur. Côté port, l’animation bat son plein avec restaurants de poissons et glaciers réputés. Le Café du Port sert d’excellents cornets artisanaux, tandis que le restaurant U Fanalle régale de spécialités corses authentiques.
Conseils pratiques pour voyager en train corse
Organiser ce type d’aventure ferroviaire nécessite quelques préparatifs spécifiques. Contrairement aux trains continentaux, le réseau corse présente certaines particularités qu’il convient d’anticiper pour profiter sereinement du voyage.
Horaires et fréquences des trains
Durant l’été, les convois circulent régulièrement avec plusieurs rotations quotidiennes sur les lignes principales. La haute saison garantit davantage de flexibilité pour planifier ses déplacements. Hors période estivale, les fréquences diminuent mais le service reste assuré, permettant de profiter de l’île dans une atmosphère plus paisible.
Consultez impérativement les sites officiels pour connaître les horaires précis :
- https://cf-corse.corsica/horaires/
- https://www.train-corse.com
Tarifs et formules économiques
Le Pass Liberta représente l’option la plus avantageuse pour un circuit de plusieurs jours. À cinquante euros pour sept jours consécutifs de voyages illimités, il s’achète directement en gare sans réservation préalable. Cette formule s’avère rapidement rentable dès le troisième trajet.
Pour les trajets isolés, les tarifs varient selon la distance : comptez deux euros pour les courtes portions, sept euros pour Ajaccio-Bocognano, quinze euros trente pour L’Île-Rousse depuis Vizzavona, et vingt-cinq euros dix pour l’intégralité Ajaccio-Calvi.
Bagages et consignes
Voici un point délicat : les consignes bagages sont quasiment inexistantes dans les gares corses. Prévoyez donc de conserver votre sac durant les randonnées ou optez pour des hébergements acceptant de garder les valises. Privilégiez un sac à dos ergonomique plutôt qu’une valise rigide, car les quais et les accès peuvent se révéler escarpés.
Préparation des randonnées
La Corse possède un terrain particulièrement caillouteux et accidenté. Investissez dans de véritables chaussures de randonnée montantes avec semelles crantées. Emportez systématiquement :
- Deux litres d’eau minimum par personne
- Casquette et crème solaire haute protection
- Maillot de bain pour les vasques naturelles
- Pique-nique acheté en boulangerie le matin
- Application GPS ou carte topographique
- Trousse de premiers secours compacte
Hébergements le long de la ligne
Réserver plusieurs semaines à l’avance s’impose durant juillet et août, période où l’affluence atteint son maximum. Les établissements mentionnés (Kalisté à Ajaccio, U Castellu à Vizzavona, Hôtel du Nord à Corte, La Pietra à L’Île-Rousse, Saint-Erasme à Calvi) offrent tous confort et emplacement stratégique près des gares ou des départs de randonnées.
Privilégiez les chambres avec vue sur la nature plutôt que sur la voie ferrée, pour bénéficier du calme nocturne. Certains établissements préparent des paniers-repas sur commande, pratique pour les journées complètes de marche.
Meilleure période pour ce voyage
Fin mai à début juillet combine météo clémente, affluence modérée et nature verdoyante. Septembre constitue également un mois idéal avec des températures maritimes encore agréables et moins de monde sur les sentiers. Juillet-août garantit le beau temps mais confronte à la foule et aux tarifs élevés. Évitez avril et octobre où certains hébergements ferment et les horaires de train se raréfient.
Variantes et prolongements du circuit
Cet itinéraire d’Ajaccio à Calvi constitue une base modulable selon les envies et la durée disponible. Plusieurs extensions permettent d’enrichir l’expérience ferroviaire corse.
Prolonger vers Bastia
Depuis Corte, poursuivre jusqu’à Bastia ajoute une dimension urbaine portuaire contrastant avec les étapes montagnardes. La vieille ville génoise, le vieux port animé et les plages urbaines méritent deux jours supplémentaires. Le trajet ferroviaire depuis Corte dévoile des paysages somptueux alternant gorges profondes et vallées agricoles.
Multiplier les étapes balnéaires
Le train des plages entre Calvi et L’Île-Rousse dessert de nombreuses haltes : Marine de Sant’Ambroggio, Algajola, Bodri, Lozari. Chacune possède son caractère propre, entre plages familiales et criques sauvages. Consacrer trois jours à explorer méthodiquement cette portion littorale garantit des découvertes mémorables loin des spots surfréquentés.
Approfondir les randonnées montagnardes
Les amateurs de trekking ajouteront des boucles depuis Corte vers les lacs d’altitude (Melu, Capitellu, Oriente). Ces escapades nécessitent véhicule ou taxi pour atteindre les points de départ, mais récompensent par des panoramas alpins exceptionnels. Vizzavona permet également de parcourir plusieurs étapes du GR20 en étoile.
Combiner train et vélo
Les trains corses acceptent les vélos moyennant supplément modique. Cette combinaison ouvre des possibilités infinies : rejoindre des villages perchés inaccessibles en transport public, relier des plages isolées, ou simplement éviter les montées trop raides en empruntant le train pour les portions escarpées.
“Le véritable luxe réside dans cette liberté de composer son propre rythme, alternant contemplation ferroviaire et exploration active au gré des envies quotidiennes.”
Gastronomie et produits locaux à découvrir

Chaque étape ferroviaire offre l’opportunité de goûter aux spécialités insulaires. Le brocciu, fromage frais emblématique, se décline en omelette mentholée, beignets (les fameux beignets de blette) ou garniture d’ambrucciata. Les charcuteries corses (coppa, lonzu, figatellu) accompagnent parfaitement les pique-niques champêtres.
Les boulangeries constituent des alliées précieuses : sandwiches généreux au figatellu, fougasses garnies, canistrelli pour le goûter. N’hésitez pas à commander vos paniers-repas la veille auprès des hôteliers ou des boulangeries, surtout avant les grandes randonnées.
Côté sucré, les glaciers artisanaux de Calvi et L’Île-Rousse proposent des parfums locaux : châtaigne, myrte, clémentine corse. Les terrasses en fin de journée invitent à savourer un verre de vin corse (vermentinu blanc ou niellucciu rouge) tout en observant le ballet des trains arrivant en gare.
Impact écologique et tourisme responsable
Choisir le train plutôt que la voiture individuelle réduit considérablement l’empreinte carbone du voyage. Cette démarche s’inscrit dans une approche respectueuse de l’environnement insulaire, particulièrement fragile durant les mois estivaux. La Corse souffre de sur-fréquentation automobile concentrée sur quelques sites emblématiques.
Emprunter les chemins de fer permet également de soutenir ce service public menacé financièrement. Chaque billet acheté contribue au maintien de cette infrastructure patrimoniale unique, véritable fierté des insulaires. Les échanges avec les contrôleurs et employés ferroviaires révèlent souvent des anecdotes savoureuses sur l’histoire de ces lignes centenaires.
Privilégier les hébergements locaux, acheter directement aux producteurs sur les marchés, respecter les sentiers balisés : autant de gestes simples qui préservent l’authenticité corse tout en enrichissant l’expérience voyageuse.
Dernières recommandations avant le départ
Préparez minutieusement votre sac sans l’alourdir inutilement. Mieux vaut deux tenues légères lavables rapidement qu’une garde-robe complète. Pharmacie de base avec anti-inflammatoires, pansements anti-ampoules et protection solaire s’impose absolument.
Téléchargez les horaires de train en format PDF avant le départ, car la connexion internet reste aléatoire dans certaines zones montagneuses. Applications GPS de randonnée (Maps.me, Visorando) fonctionnent hors ligne une fois les cartes téléchargées.
Prévoyez toujours une marge dans vos timing : les trains corses circulent généralement à l’heure, mais un rythme trop serré gâcherait le plaisir de cette aventure contemplative. Acceptez l’imprévu, laissez-vous séduire par une crique aperçue depuis le wagon, descendez à une station non programmée si l’envie vous prend.
Cette liberté constitue précisément l’essence du voyage ferroviaire corse : redécouvrir le temps long, savourer chaque instant, s’immerger pleinement dans une île aux mille visages. Des sommets escarpés du centre aux rivages translucides de la Balagne, chaque coup de sifflet du train annonce une nouvelle révélation, un nouveau pan de cette Corse profonde et authentique qui ne se livre qu’aux voyageurs patients.
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